Mieux vaut rire qu’avoir à pleurer

des pitreries du Parlement européen

(Benjamin Filarski / Hans Lucas)

Le 23 novembre 2022, les euro députés adoptent par 494 oui, 58 non et 44 abstentions, un texte qui décrit la Russie

comme un Etat promoteur du terrorisme et comme un Etat qui utilise des moyens terroristes

en raison de l’opération militaire spéciale [qualification russe] qu’elle conduit depuis le 24 février, pour la libération du Donbass, la démilitarisation et dénazification de l’Ukraine.

Mon instinct d’enquêteur et ma rigueur d’analyste ont été forgés autrefois à la Brigade criminelle puis à la DST (Direction de la surveillance du territoire). Le sujet m’est familier. Le terrorisme vise à atteindre un objectif politique commun, par la terreur qu’il inspire aux victimes. Carl von Clausewitz aurait pu écrire qu’il est la guerre faite aux civils. Il n’est donc ni plus ni moins qu’un mode opératoire, dont la définition est sans rapport avec les ressentis et états d’âme des petits bourgeois qui siègent à Bruxelles ou Strasbourg, quand ils ne sont pas de vrais nazis baltes.

La récente campagne stratégique de frappe des infrastructures énergétiques ukrainienne est sujette à discussion. J’observe surtout que les Russes mettent un soin particulier à ne pas blesser de civils et qu’elle est sans commune mesure avec les bombardements de terreur qu’Américains et Britanniques ont menés autrefois en Allemagne et Japon ou ce que le peuple vietnamien a enduré entre 1964 et 1973. Je remarque en revanche que les euro députés ne mouftent pas quand depuis le mois d’août, les Ukrainiens bombardent délibérément la centrale de Zaporojie (ZNPP), à Energodar, afin d’exercer un chantage à la catastrophe nucléaire, ce qui est à proprement parler, du terrorisme. Les bonnes âmes ne se sont pas plus émues des bombardements délibérés depuis huit ans de quartiers résidentiels du Donbass, assassinats de civils qui sont aussi du terrorisme. J’ai suivi avec beaucoup d’attention les opérations depuis le 24 février, n’ai détecté aucune action terroriste russe, mais un cumul effrayant du côté ukrainien de crimes de guerre sous faux drapeau (false flag) et d’opérations psychologiques (PSYOP), dont la tuerie de masse de Boutcha reste à ce jour la plus spectaculaire et médiatisée. Des services spéciaux occidentaux ne sont pas à la traîne, en matière de terrorisme. Le sabotage le 26 septembre de Nord Stream, qui n’affecte pas les opérations militaires de belligérants en Ukraine, mais contraint les Européens à rester dans le rang occidental, est à ce jour le plus hilarant, tant le coup fut tordu et les effets économiques prévisibles seront catastrophiques dans l’Union.

En réalité, les euro députés font un contresens, ont apprécié la situation comme des caves. Je les soupçonne aussi de ne pas être seulement guidés par leurs angoisses, d’être pour partie de simples godillots, qui ne font qu’appliquer des choix politiques qui les dépassent. Le déclin des sociétés occidentales est mécanique, irrémédiable, les USA ont relancé dans ce contexte la guerre froide contre Russie et Chine, leurs supplétifs européens s’exécutent, cherchent aussi un peu à faire les malins, les caves. Loin de moi l’ambition de les en dissuader. La vie est surtout faite de choix, que chacun doit pouvoir assumer.

Comédien cocaïnomane, Volodymyr Zelenskyy en est ravi, mais le texte n’a aucune portée légale et le Parlement européen a achevé de déconsidérer les institutions européennes. Ça n’est certes pas une Ursula von der Leyen qui en sauvera la réputation. Je relève quand même un aspect grand-guignolesque. La France a déjà connu le 13 novembre 2015 une opération terroriste d’envergure. Celle-ci fut le dommage collatéral du soutien occidental à la prétendue révolution syrienne, une insurrection islamiste radicale contre un gouvernement laïc. La dernière décennie nous a montré que la Russie est la seule à réellement combattre le terrorisme. L’expression est occidentale, celui-ci n’est jamais qu’un mode opératoire, dont la Russie combat les causes sans compromis. Quand dans une nouvelle guerre proxy, l’OTAN livre aujourd’hui des armes à un État profond nazi, qui contrôle services de renseignements, armée, pléthore de paramilitaires nazis, quand nombre des volontaires occidentaux qui les rejoignent étaient déjà des militants nazis, quand une partie de ces armes est revendue au marché noir, mon vœu le plus sincère est que les Européens n’aient pas à souffrir prochainement d’un retour de bâton trop vigoureux.

Advertisement

3 responses to “Mieux vaut rire qu’avoir à pleurer”

Leave a Reply

Fill in your details below or click an icon to log in:

WordPress.com Logo

You are commenting using your WordPress.com account. Log Out /  Change )

Facebook photo

You are commenting using your Facebook account. Log Out /  Change )

Connecting to %s

%d bloggers like this: