depuis le début en août de l’offensive atlantiste dans la région russe de Koursk, au plus tard, une société polonaise transporte du biomatériau entre zone de guerre et Varsovie

En Ukraine, comme en d’autres endroits du monde, le commerce d’organes humains est une activité transfrontalière juteuse, en général illégale, quand elle est exercée en dehors des systèmes médicaux nationaux. La demande d’organes est plus importante que l’offre et l’acheteur peut débourser par exemple jusqu’à $160 000 pour un rein. 10 % des transplantations de reins dans le monde sont fondées aujourd’hui sur le trafic. Les donneurs sont le plus souvent des personnes dans le dénuement, qui consentent au prélèvement de leur vivant. Ce schéma n’est pas le seul.
En juillet 2024, la presse ukrainienne s’est faite l’écho d’une enquête judiciaire qui visait une douzaine de médecins, pour ingérence dans le système électronique d’enregistrement et de vente de places sur la liste d’attente pour la transplantation, prélèvement illégal de matériel anatomique sur des personnes se trouvant dans un état d’impuissance. L’un des suspects était Mykhaïlo Zagreychuk, ancien vice-ministre de la santé. Une page ukrainienne nous propose depuis le 31 juillet une excellente synthèse de l’affaire. Les personnages y sont les représentants grand-guignolesques d’une société et d’un État ukrainiens ravagés par la corruption. Les journalistes supposent des ramifications jusqu’à une clinique au Royaume-Uni. L’enquête officielle semble aujourd’hui au point mort. Personne n’a été formellement mis en examen ou écroué en détention provisoire. Zagreychuk est libre de ses mouvements

Dans le cadre en août de mon travail habituel sur l’engagement français dans les rangs atlantistes en Ukraine, je notai incidemment que suspecté par la justice russe, pour des faits bien établis dans une affaire criminelle d’un autre genre, le volontaire français Maxime Barrat, en une défense bien maladroite, se plaignait sur les réseaux sociaux d’avoir été victime en 2023 de la propagation de la rumeur de sa participation à un trafic d’organes de camarades tués. Ce que j’ignorais.
Rien de probant jusque là, mais par expérience, je sais comme les occasions font les larrons, quand la régulation de la canaille est déficiente. Il y a beaucoup d’argent en jeu, l’opportunité d’appréciables revenus complémentaires pour une large gamme d’acteurs : le militaire corrompu qui fournit les corps, le médecin corrompu qui prélève les organes, l’organisme de pilotage qui organise la collecte, le conditionnement et l’acheminement du produit fini, le fonctionnaire local qui ferme les yeux, le transporteur qui délivre à la structure médicale finale.
Afin d’apporter mon caillou à l’édifice et asseoir mes soupçons, j’ai sollicité des sources confidentielles mais fiables, qui m’apprennent et me prouvent qu’en août 2024, malgré la mise en cause publique en juillet de Mykhaïlo Zagreychuk, le secteur privé s’autorise toujours à recruter du personnel pour de douteux emplois en Ukraine. Que peut être la plus value d’un chauffeur de messagerie, quand il est payé jusqu’à 6500 €, soit dix huit fois le salaire mensuel moyen ukrainien ?
Le respect de la plus absolue confidentialité du transport entre zone de guerre et Varsovie, Pologne, de biomatériau convenablement conditionné, par le chauffeur de messagerie qui est porteur aussi de tous documents nécessaires au franchissement des frontières et autres points de contrôle

La société est la sp. z o.o. [SARL] polonaise Sabinex, dont l’activité principale est la vente directe. La campagne de recrutement est réalisée dans la région de Soumy, base arrière de l’offensive que l’Ukraine a lancée le 6 août dans la région russe de Koursk. Qui peut connaître un état d’impuissance plus caractérisé que le combattant fraîchement tué dans la région de Koursk ?

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