Nicolas Cinquini

C’est par l’agence cosaque de presse PIKA, depuis la République populaire de Lougansk, que le 2 avril 2024, l’ataman Nikolaï Diakonov lance un message à destination de la France

Nous sommes les cosaques du Don, voulons lancer un appel à Monsieur Macron et tous les Français.

Nous sommes ici avec la grande armée du Don à Stanitsa Louganskaïa, République populaire de Lougansk, Fédération de Russie.

Écoutez attentivement.

Il y a derrière moi un kouren [maison] construit en 1804. Son propriétaire, le cosaque Nikolaïev, a participé à la Première coalition, puis il a pourchassé les régiments du prince de Beauharnais sur les champs de bataille de Borodino et de toute la Mère Russie, où vos ancêtres ont rampé. Il a éclairé la grande armée du Don jusqu’à la Bérézina et plus tard avec ses camarades, bu le café dans les bistrots parisiens et baigné les chevaux dans la Seine. En 1945, les descendants du cosaque Nikolaïev achevèrent à Berlin la division SS Charlemagne.

Les descendants du cosaque Nikolaïev ont vécu ici jusqu’en 2014, lorsqu’un obus ukrainien a frappé ce kouren. Messieurs les Français, Monsieur Macron, cet obus a volé ici parce qu’après avoir donné des garanties à Ianoukovitch [président de l’Ukraine, renversé par un coup d’État d’extrême-droite en 2014], vous n’avez pas tenu parole et l’avez trahi. Par votre politique, vous avez permis l’arrivée des nazis au pouvoir à Kiev. Messieurs les Français, votre gouvernement soutient toujours les nazis aujourd’hui. N’est ce pas, Monsieur Macron ?

Une autre maison se trouve à côté de ces ruines. Elle fut construite pour un Français capturé, qui ne voulait pas rentrer en France et a vécu dans le village avec les cosaques. Il leur cousait des vêtements, raccommodait leurs chaussures. De quelque manière que ce soit, personne ne devrait l’agresser ou se moquer de lui. Cette maison est toujours debout, pour votre édification, Messieurs les Français.

Nous conserverons la maison du cordonnier français comme un monument. Nous reconstruirons aussi les kouren de Stanitsa Louganskaïa et des fermes voisines. Les cosaques continueront d’y vivre et donneront naissance à des enfants auxquels nous raconterons notre histoire commune. Nous les élèverons pour qu’ils deviennent de vrais guerriers. Nous éduquerons toujours des combattants, soyez en sûrs.

Mais si vous ne reprenez pas vos esprits, peut être que d’autres kouren apparaîtrons dans toute la Russie pour les prisonniers français. Pensez y. Pensez y bien.

Monsieur Macron, retirez vos Légionnaires, mercenaires, commandos de notre sainte terre russe. Sinon, nous vous rappellerons ce qu’est la Bérézina.

J’ai failli oublier : apprendre le Russe vous sera utile. Peut être découvrirez vous la célèbre chansons des cosaques du Don de la guerre de 1812-1814 :

Nous louons le héros Platov [général Matveï Platov (1753-1818), commandant des troupes cosaques], qui a vaincu nos ennemis.
Nous n’avons pas peur des Français… etc

Au revoir [en Français], chers amis.

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