
Né en République populaire de Lougansk, alors territoire ukrainien, citoyen français, ancien militaire du 1er régiment de Spahis, Sergei Munier est déjà un vétéran de la lutte pour la libération du Donbass, bien avant le début le 24 février 2022 de l’opération militaire spéciale russe pour la démilitarisation et dénazification de l’Ukraine. Le 13 janvier 2023, le site de presse en ligne Blast lui dédia une feuille de papier hygiénique. J’ai succombé au plaisir de répondre à ses auteurs
Réveil, mes mignons,
à l’occasion d’un reportage que lui consacre la journaliste russe Marina Kim, je me suis documenté sur Sergei Munier, pour échouer sur votre papier du 13 janvier 2023.
Aujourd’hui, 27 janvier, est l’anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz par l’Armée rouge et une occasion de vous recadrer, mes mignons.
Quand on est à ce point partisan,
ose parler “d’invasion russe”, au sujet
de la répression par les autorités ukrainiennes issues d’un coup d’État d’extrême-droite en février 2014, du soulèvement russophone dans le Donbass,
des atrocités commises avec le concours de miliciens nazis légalisés en “bataillons volontaires de police spéciale”,
ose qualifier Marioupol de “ville martyrisée par les Russes”, alors que 75% de la population y est pro-russe, heureuse d’avoir été libérée du joug du régiment Azov,
ose citer en référence, c’est absolument hilarant, le “Trésor américain”,
on démontre surtout une inculture crasse et le syndrome actuel de la presse française, aujourd’hui peuplée de médiocres pisse-lignes, laquais ataviques d’une doxa bon teint.Sur la forme, je vous évalue en qualité d’ancien inspecteur de police judiciaire et officier de renseignement de la DST [Direction de la surveillance du territoire, ancienne agence française de contre-espionnage et de renseignement anti-terroriste]. Votre façon de cancaner en petits inquisiteurs de réseaux sociaux, incapables par ailleurs de rapporter une véritable information, vous situe plus au niveau du BACqueux crétin que de “l’enquêteur”.
À la joie ludique de vous lire à nouveau,
Nicolas Cinquini
75015 Paris
On sens chez l’enquêteur Nicolas Quénel un désir farouche de diaboliser Munier, pour un résultat peu convaincant. Ainsi a t il été pris en photo aux côtés d’un monarchiste russe, a fait une fois une Quenelle, a participé en France au mouvement social des Gilets Jaunes et surtout, ses vidéos suggèrent qu’il aurait tué des combattants ukrainiens, bouh, le vilain ! Si une seule fois dans sa vie, Quénel avait porté un fusil d’assaut, il saurait qu’en temps de guerre, tuer l’ennemi est la façon la plus efficace de rester en vie et en outre, de remporter la victoire.
Je regrette que d’autres personnages de cette guerre, bien plus haut en couleur, aient en revanche échappé à la sagacité des fins limiers de Blast. Quid de Karel Cherel-Salzburg, militant nazi français connu du renseignement, de la police et de la justice, combattant dans les rangs ukrainiens. Tout internaute un peu curieux peut accéder à son interview du 25 juillet 2022. Car si Quénel fait référence au Trésor américain, Cherel-Salzburg cite plus volontiers Léon Degrelle (1906-1994), militant rexiste (extrême-droite catholique belge) dans les années 30, plus tard Standartenführer [colonel SS] et commandant de la 28. SS-Freiwilligen-Panzergrenadier-Division Wallonien (1941-1945)

Quid de Maxime Bronchain, souvenez-vous, cet ancien militaire du 3ème régiment de Hussards, qui en décembre 2022, a fait pleurer les médias français grand public, parce qu’il avait perdu un pied sur une mine dans le Donbass. Je regrette que les enquêteurs de Blast ne ne soient pas intéressés à son bagage politique. Bronchain aime arborer la panoplie du parfait nazi ukrainien : couleurs historiques de l’UPA, formation paramilitaire nazie durant la seconde guerre mondiale, le badge de la Misanthropic Division, organization nazie internationale fondée en 2013 en Ukraine, un splendide Schwarze Sonne [soleil noir], héritage chez les initiés du Reichsführer SS Henrich Himmler

Quénel n’a pas fait l’armée et je crains qu’il n’ait aucun copain de régiment. Dans l’affirmative, il aurait pu connaître Yevhen Brach, citoyen ukrainien mais aussi vétéran de la Légion étrangère, dont il restait fier quand il fut arraché à notre affection en septembre 2022

Une victime de Sergei Munier ?
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