Ils sont une centaine à avoir combattu aux côtés des Ukrainiens contre l’envahisseur russe depuis le début du conflit, le 24 février 2022. Parmi eux, des aventuriers, d’anciens militaires, des patriotes, mais aussi des néonazis, tous surveillés par les renseignements. Enquête
Parmi les combattants français en Ukraine, il y a un paquet de néonazis. Ils se confient facilement, trop même. Je me suis embrouillé avec plusieurs parce qu’ils lèvent le bras à 45 degrés sur les photos : je ne veux pas me retrouver dessus et être fiché par l’Etat français ! Mais même si on a des avis contraires, on se bat tous pour la liberté
Vinz (surnom changé) [son pseudonyme habituel est Vivi, il est Alan Vigneron, contrairement à ses déclarations, un ancien militaire et l’un des plus radicaux, parmi les militants nazis français dans les rangs atlantistes en Ukraine] est tatoué aux bras, a le cheveu ras et la parole libre, même s’il tient à son anonymat. Lui ne fait pas de politique, et il dit avoir des amis de tous bords. Nous rencontrons ce jeune homme dans la vingtaine en banlieue parisienne, fin août. Il est rentré d’Ukraine, où, engagé dans l’armée, il a été blessé au front. Il y repartira dans quelques semaines. Il a tout son matos chez lui, treillis, plaques de protection, casque. Tout, « sauf des armes » – les armes de guerre étant interdites sur le territoire [en l’occurrence, Alan Vigneron fut arrêté à Paris le 22 avril 2023, pour contrebande de matériel militaire].
Vinz a répondu à l’appel du président ukrainien Zelensky, qui, trois jours après l’invasion de son territoire le 24 février 2022, a créé la Légion internationale pour fédérer les volontaires de tous les pays, et s’est engagé. Ce jeune homme, qui connaissait le maniement des armes mais n’était pas militaire dans sa vie antérieure, est devenu un soldat comme tant d’autres […]
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Ce papier est le premier des grands médias français qui s’attaque à la question des militants nazis français dans les rangs atlantistes en Ukraine, le nouveau danger qu’ils présenteront à terme pour la sûreté intérieure
Guillaume Andreoni et Alan Vigneron y sont évoqués. De retour d’Ukraine, ils furent arrêtés fin avril 2023, en gare routière de Bercy, pour contrebande de matériel militaire. Aucune identité n’y est révélée. Un autre militant nazi, Karel Cherel Salzburg, y est désigné par le pseudonyme Chris. Votre serviteur est décrit comme un animateur français de la chaîne Telegram TrackANaziMerc
L’article est globalement positif. Beaucoup n’y sont pas mentionnés, comme le Parisien César Aujard et autres Français du bataillon Revansh. Pourtant, Kenneth est déjà connu de beaucoup de journalistes, comme militant nazi à Lyon. Car un grand tabou demeure : le nazisme en Ukraine et les formations militaires nazies ukrainiennes. Ces aspects feraient trop désordre dans le récit atlantiste de cette guerre. Guerre qui n’a pas commencé avec l’opération militaire spéciale russe du 24 février 2022, comme il est précisé ici, mais le 26 mai 2014, par les premiers bombardements ukrainiens de civils russophones du Donbass.
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où nous apprenons que le nazi français Allan Duchézeau, camarade de César Aujard dans les rangs atlantistes en Ukraine, était surnommé Dox, quand il secondait à Paris le leader nazi Marc, ci-devant, Cacqueray Valménier
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